Les précautions à prendre :
- ·Eviter d’être allergique. Cela semble idiot, mais faire de l’apiculture en se sachant gravement allergique est extrêmement dangereux. Il faut se faire désensibiliser. Dans le cas d’un insuccès, il est préférable de renoncer à élever des abeilles.
Bien se protéger lorsqu’on débute.
- Bien se protéger lorsqu’on débute. Il est très important de se sentir en sécurité. Lorsque je manipule des abeilles avec des néophytes, je tiens à ce qu’ils se sentent bien, c’est un moyen de limiter l’agressivité des abeilles. Une personne qui brutalement se sent agressée, vulnérable, s’agite et dégage des odeurs qui vont exciter les insectes. Se procurer des vêtements bien couvrants, des bottes et des gants ; Ce n’est qu’avec de la pratique et en période de risques très faibles et limités, qu’il sera possible de travailler à mains nues.
- ·Pas de parfums (eau de toilette, après rasage…) Les abeilles n’apprécient pas Chanel de la même manière que nous. Eviter aussi les boissons alcoolisées et les odeurs de transpiration. Autrefois, l’abeille était considérée comme vertueuse parce qu’elle rejetait les alcooliques !!
Pratiquer de préférence par beau temps, lorsque les abeilles sont très actives. Ce sont les ouvrières âgées les plus agressives, c'est-à-dire les butineuses. Par beau temps, elles sont à l’extérieur, occupées. La ruche est alors essentiellement composée de jeunes abeilles, douces et le miel rentrant abondamment déclenche une certaine euphorie qui favorise le calme et la détente. Les périodes sèches, de froid, de vent, de pluie et de disette sont à éviter, excepté pour le nourrissement de sauvetage.
- ·Agir avec des gestes calmes. En cas de tension ou de fatigue, repousser la visite à une autre fois. Les gestes risquent d’être plus nerveux, les odeurs désagréables pour les abeilles et les piqûres éventuellement plus douloureuses.
- ·Enfin, manier l’enfumoir avec dextérité
Comment utiliser l’enfumoir ?
- Choix de l’enfumoir : C’est un sujet à polémique : certains le préfèrent petit, d’autres large (c’est mon cas) ou haut, avec ou sans grillage de protection.
Mes conseils : pour une ou deux ruches, tous les enfumoirs du marché conviennent. Passé la douzaine, il faut choisir un enfumoir qui permette de travailler sans risques de ne plus avoir de fumée même après ¼ d’heure de non utilisation. Par expérience, il convient de choisir un appareil avec un cylindre assez large (mini 10cm de diamètre). La grille de protection extérieure permet de garder l’enfumoir toujours à portée de main, accroché à la ruche. La qualité du soufflet est primordiale.
- Le combustible : Beaucoup de combustibles sont possibles, cartons enroulés, paille, aiguilles de pin, foin…
- Mes préférences vont, selon les usages, vers : Les copeaux de bois de pin. Ils s’enflamment très rapidement, sont très pratiques pour démarrer et pour les ouvertures rapides de ruches. On craque une allumette et c’est enflammé. Il faut les préférer assez gros.
Agir avec des gestes calmes
Pour de longues séances de travail, les gros granulés de luzerne, ou mieux, de paille de lavande, maintiennent la fumée pendant des heures sans recharger. Les pailles de lavande dégagent une fumée très agréable. Les aiguilles de pin, l’herbe sèche, les tontes de gazon me permettent de recharger sur place et m’évitent d’avoir à transporter du combustible. La fumée dégagée est abondante et agréable. - L’allumage : c’est un moyen d’évaluer l’expérience !! Il existe de nombreux systèmes, l’inventivité des apiculteurs s’illustre dans ce domaine. Lampe à gaz, petit allume feux (le calumet)… bout de papier sur lequel on fait tomber doucement le combustible, toutes ces méthodes sont bonnes.